Rimbaud en feu : La nouvelle pièce de Jean-Michel Djian.



Après une tournée théâtrale époustouflante dans toute la France, l’acteur Jean-Pierre Darroussin triomphant dans un “seul en scène” flamboyant, a finalement donné sa dernière représentation le 12 mars 2022 à Paris au théâtre Antoine.
Jean-Michel Djian, avant tout a imaginé ce texte pour son ami Jean-Pierre Darroussin qu’il considère comme un acteur hors du commun.
Jean-Pierre Darroussin dans la peau d’Arthur Rimbaud évoque ce qu’il ressent à chaque fois qu’il monte sur scène : “Cette personne qui parle, qui se prend elle-même pour Rimbaud finit par être un Rimbaud qui voit la dérive du monde et voit comment le monde se comporte après sa mort…”
Documentaire – Edgar Morin, journal d’une vie
A l’occasion du centième anniversaire du sociologue, ARTE diffuse le documentaire “Edgar Morin, journal d’une vie” de Jean-Michel Djian

sur arte.tv :
du 01/07/2021 au 05/09/2021
- Auteur : Jean-Michel Djian
- Co-production : ARTE France, Les Films d’Ici Méditerranée, Les Films d’Ici, INA
- Durée : 54mn
- Pays de production : France, 2021
« Je le connais depuis 30 ans, donc je ne voulais pas faire de documentaire sur lui. Puis Arte m’a proposé et je n’ai pas pu dire non. Je suis honoré d’avoir pu faire le seul film sur cet homme pour ses 100 ans », nous confie Jean.Michel Djian, le réalisateur de Edgar Morin, Journal d’une vie. Une cinquantaine de minutes qui retracent l’intraçable. Documentaire à regarder sur arte.tv
Entretien avec Jean-Michel Djian. Podcast animé par Ronan Coquelin de Ouest-France
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Le phénomène Illich
En préparation : un film (Arte / INA ) sur cette grande figure de l’écologie radicale des années 70
Je dois à Edgar Morin de m’avoir facilité l’entremise avec l’auteur de « La Société sans école ». C’était au printemps 1999, j’étais alors rédacteur en chef du Monde de l’Education. Ivan Illich accepte de me recevoir au Mexique dans sa demeure d’Ocotopec situé près de Cuernavaca à 70Km au sud-ouest de Mexico. L’entretien durera deux fois 3 heures entrecoupé d’une courte sieste, d’une rencontre impromptue partagée avec son ami Lee Hoinacki et d’une séance de narguilé destiné à épancher d’une dose d’opium la souffrance provoquée par son cancer de la parodide.
Cette rencontre aurait dû la veille être annulée. Un séisme de magnétude 6,7 venait en effet, sur 100km à la ronde de Mexico, de provoquer des inondations et de nombreux dommages matériels, mais les coupures téléphoniques en ont décidé autrement.
Faute de contre-ordre j’arrive donc au 112 Calla Dolorès où un Ivan Illich guilleret et badin me reçoit, fidèle à sa réputation d’accueillir ses hôtes avec courtoisie. Spontanément il me tend une serpillière pour l’aider à éponger sur sa terrasse un important dégât des eaux provoqué par le tremblement de terre. Je m’exécute, satisfait d’entamer mon entretien à la faveur d’un à côté improbable dont le mérite aura été, de suite, de nous amener à traiter d’un sujet incertain : la météo.
« 23 morts tout de même hier soir, 250 blessés graves ! maugrée-t-il. Les autorités locales disent qu’elles ne savaient rien de l’intensité du séisme. Comment est-ce encore possible ajoute-t-il que les ingénieurs météo du pays ne connaissaient rien de la gravité du danger ?
Je me souviens lui avoir rétorqué qu’ « il aurait sûrement mieux valu consulter les paysans du coin pour savoir ce que la nature était en train de nous concocter ». Il opine, s’arrête, et me répond droit dans les yeux « Les paysans je ne les vois plus : l’urbanisation de Cuernavaca les a chassés, alors on ne leur parle plus depuis longtemps ». Il ajoute « notre civilisation croit savoir ce qu’elle gagne avec les outils, météorologiques dans ce cas précis, mais elle ne sait pas ce qu’elle perd en dédaignant l’extraordinaire intelligence intuitive des hommes ».
Tout est dit ou presque. Nous avions, grâce à un chaos de circonstance, mis le doigt exactement là où le monde fabriquait en douce son malheur et ramené du coup notre sujet de conversation à l’essence même de la pensée de l’auteur de « La convivialité ».
Je revins sur les lieux exactement vingt plus tard recueillir pour les besoins de ce livre de quoi nourrir un récit, y chercher aussi l’indicible. J’y trouvais l’âme sœur d’Yvan, Valentine Booremans, 85 ans, exécutrice testamentaire de son œuvre, mais aussi à quelques enjambées de la Calla Dolorès ses fidèles compagnons l’architecte Jean Robert et le poète Javier Silicia. A Mexico les professeurs Emilio Cardenas et Humberto Beck ; à Paris Jean-Pierre Dupuy, Thierry Paquot, Sylvia Grunig-Iribaren et Etienne Verne, à Hambourg Ingrid Becker-Ross et Silja Samerski, des personnages hauts en couleur, aussi critiques qu’admiratifs, mais capable 17 ans après sa mort, de peigner au plus fin les traits extravagants de cet anticonformiste notoire.
Aucun d’entre eux ne semble sorti indemne de leur rencontre avec Illich, mais tous sont conscients qu’aujourd’hui plus qu’hier ses travaux tombe à pic. Comme si le moment était venu de rendre justice à ce redoutable visionnaire d’un autre temps.
Jean Michel Djian
Ivan Illich de Jean-Michel Djian

Aux éditions du Seuil
Biographies
Date de parution 03/09/2020
240 pages
EAN 9782021432022
La presse a aimé
François-Guillaume Lorrain Le Point
“Brillante biographie du penseur iconoclaste des années 1970.”
Nul doute que, en nos temps troublés, les idées d’Ivan Illich vont prendre un nouveau relief. Il y eut deux avertissements solennels en 1970 pour dévoiler cette course folle entraînant l’humanité vers le pire : le rapport Meadows sur la dégradation extérieure de la planète, et celui d’Ivan Illich dénonçant la dégradation intérieure de notre civilisation. J’avais, moi-même, dans les années 70, été frappé par sa manière toute nouvelle de transgresser les idées reçues sur l’école, l’hôpital, les transports, pour mieux nous prévenir de leurs contre-effets, lesquels me sont apparus de plus en plus avérés. Alors que la société industrielle et consumériste avait trouvé son rythme, il fallait en effet quelque audace pour prévenir des effets pervers de la croissance et du pillage de la planète.
Jean-Michel Djian
Documentaires
Un siècle dans leur tête
« Un siècle dans leur tête », une histoire du XXème siècle racontée en 60 minutes par 8 centenaires sélectionnés sur toute la France pour leur expérience singulière, la qualité de leurs souvenirs et leurs regards sur l‘évolution du monde et de la société.
Un film réalisé par Jean-Michel Djian, montage Raphaël Péaud, Musique Patrick Morgantaler, voix de Jean-Pierre Darroussin.
Des centenaires racontent leur 20e siècle dans un documentaire

Ils ont vécu deux guerres mondiales, assisté au premier pas de l’homme sur la Lune, vu l’arrivée du téléphone et de la télévision. Huit hommes et femmes, tous centenaires, témoignent dans Un siècle dans leur tête, un documentaire diffusé mercredi 12 juin à 23h25 sur France 3. “C’est un an de travail en amont” pour trouver des gens représentatifs de la population française, explique sur franceinfo l’auteur et réalisateur Jean-Michel Djian.
S’ils ont des souvenirs précis des événements les plus anciens, “leur mémoire s’arrête vers la chute du Mur de Berlin”. Sans nostalgie, ils font le récit d’un siècle disparu, appuyés par des images d’archives inédites. “Ils donnent une joie à ce film”, dit Jean-Michel Djian qui avoue s’être attaché à ces témoins, dont deux ne sont plus là aujourd’hui.
La Vème République vue d'ailleurs
Jean-Michel Djian | La France : une voix qui porte
Droit de suite : Une émission à revoir sur lcp.fr
Jean–Michel Djian, Auteur du documentaire :
« La Vème République vue d’ailleurs : du Général de Gaulle à Emmanuel Macron ».
